La tendance l’annonçait, les évaluations avec nos partenaires techniques et financiers le corroboraient lors des réunions de Printemps des Institutions de Bretton Woods à Washington, les données statistiques fournies par le cadrage macroéconomique le confirment, l’économie guinéenne, en dépit des contraintes et chocs d’ordre interne et externes (effets covid et crise russo ukrainienne) s’est révélée résiliente en 2022.
En effet, selon les données fournies par le premier cadrage macroéconomique validé en Conseil des Ministres, le jeudi 4 mai 2023, suite à une présentation de Mme la Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, l’économie guinéenne a été résiliente. Une posture performante qui est, selon Mme Rosa Pola Pricemou : « le fruit des réformes engagées et des efforts soutenus déployés par le Gouvernement à travers une gestion transparente et efficace des finances publiques, une bonne tenue de la monnaie, assortie de la mise en œuvre pragmatique de politiques publiques conséquentes afin de faire face aux besoins et attentes des population en soulageant et sécurisant les plus vulnérables d’entre elles. Il ressort donc de cette évaluation du cadre macroéconomique, qu’en dépit du contexte de rectification institutionnelle et de refondation de l’Etat, l’économie guinéenne a été de nouveau résiliente grâce aux efforts soutenus des nouvelles autorités. »
Les statistiques parlent d’elles-mêmes à cet effet : le cadrage macroéconomique validé annonce une croissance estimée à 5,5% en 2022 contre 4,9% en 2021, alors que le taux d’inflation a été porté à 10,5% en 2022 contre 12,6% en 2021. Grâce à la bonne gestion des finances publiques en 2022, soutien Mme Rose Pola Pricemou : « le solde net de gestion est sorti excédentaire (0,2% du PIB) contre un déficit de (-2,9% du PIB) en 2021. Cette performance s’explique, entre autres, par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires et de rationalisation des dépenses publiques. »
En 2023, le taux de croissance économique devrait se situer à 6,1% pendant que le taux d’inflation devrait passer à un chiffre (à 9,2%), grâce notamment au renforcement des actions de lutte contre la cherté de la vie. Quant au solde net de gestion, il devrait se situer à -3,5% du PIB.
Des perspectives de bonne augure pour les années à venir
De bonnes bases pour remettre l’économie du pays sur la trajectoire de l’émergence espérée. Avec les tendances annoncées suivant ce cadrage macro-économique, en ce qui concerne la période 2024-2028, le taux de croissance économique serait d’environ 7,0% en moyenne et le taux d’inflation ramené à 5,8% pour un solde net de gestion autour de -3,0% du PIB ; ce qui permettrait alors à la Guinée, de respecter le premier critère de convergence (de premier rang) dans le cadre du processus d’intégration économique et monétaire de la CEDEAO.
Sur le court et le moyen termes, les perspectives macroéconomiques s’avèrent bonnes pour la Guinée. L’hypothèse de base s’appuie sur la mise en œuvre réussie du Programme de Référence Intérimaire (PRI) afin de relever les défis institutionnels, infrastructurels et transformationnels pour matérialiser la Vison d’une Guinée unie et prospère au profit des populations actuelles mais aussi des générations futures.
Outil précieux, le cadrage macro-économique qui sert à baliser les projections de l’année budgétaire 2023 est le fruit d’un travail minutieux et rigoureux mené par les services du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale en collaboration avec les départements sectoriels, de l’Economie et des Finances, du Budget et la Banque Centrale de la République de Guinée. Il repose, entre autres, sur la poursuite de la reprise graduelle de l’activité économique mondiale ; la poursuite et la consolidation des réformes économiques et financières ; la bonne mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI 2022-2025) et le renforcement de la confiance entre le secteur public et le secteur privé.
Pour Mme la Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, « l’exercice d’élaboration du cadrage macro-économique intervient au terme d’un processus participatif et inclusif, qui a couvert aussi bien les phases de collecte et de traitement des données, que celles de l’examen et la validation technique des documents de cadrage macroéconomique. »
Il est important de préciser qu’en tant qu’instrument d’orientation de la politique économique et de suivi de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI 2022-2025), le cadrage macro-économique sert de base à la préparation des documents de programmation budgétaire pour les besoins de la tenue du débat d’orientation budgétaire au Conseil National de la Transition. L’outil présente avec beaucoup de données utiles, une estimation des grandes tendances économiques et des indicateurs macroéconomiques tels que la croissance du PIB, l’inflation, le taux de change, le taux d’endettement ou encore le solde budgétaire.
Service Communication, Relations Publiques